Khornel Wolf
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Date d'inscription : 19/12/2010
Age : 30
Emploi/loisirs : Criminel
 |  Sujet: Le Cadet Wolf  Lun 20 Déc - 3:08 | |
|  Prénom : Nom : Surnom : L’Aigle, le Manipulateur de Souvenir Âge : Pouvoir(s) : Le Manipuleur de Souvenir, comme il est appelé par ses frères, a ce don de faire oublier ce qu’il veut à une personne. Il peut aussi lui implanter des souvenirs fabriqués, ou modifier ceux que la personne possède déjà. Pour cela, Khornel a besoin de voir directement la personne et d’être très concentré. Aussi, il peut voir à travers nombre de choses, à condition de s’en tenir près ( une dizaine de mètres maximum ).
Ses pouvoirs étant liés à la vue cela lui a occasioné un œil en moins de la part d’un ennemi et le surnom d’Aigle parmi les Cavaliers Solitaires.
Statut : Assassin, Criminel, Maître adjoint des Cavaliers Solitaires Description Psychique : Khornel a deux visages.
Le premier est celui que ses frères connaisse. Un homme qui n’a rien d’heureux, qui lâche sa colère au moindre incident. Il n’a pas l’esprit tranquille, et encore moins le cœur en paix. Il a l’air de souffrir en permanence, cherchant trop souvent à être seul. La seule confiance qu’il ait jamais accordée est celle qu’il a en ses frères. Il les aime comme personne, au sens fraternel, mais d’un lien très fort. En leur présence, il lui est difficile de réfléchir, lui qui préfère prendre son temps, préparer ses plans avec soin, plutôt que de foncer dans le tas tête baissée comme aime tant le faire Belredeth. Néanmoins, quand il est avec ceux de son sang, il est plus prompt à la colère qu’à réfléchir. Khornel est une personne contradictoire, qui, lorsqu’il aime quelqu’un et lui fait confiance, lui donne à porter tout son fardeau. Il se décharge sur les personnes qu’il a en confiance, sans s’apercevoir du mal que ça leur fait.
Le second est celui qu’il adopte lorsqu’il n’y a pas ses frères. Dans ces moments-là, il est moins animé par de grand élans sentimental, et peut réfléchir plus tranquillement. On peut dire qu’il est terriblement rancunnier, un point commun aux Wolf il faut croire. En tout cas, il n’a pas la même méthode que son aîné : il considère la vengeance comme un plat qui se mange froid. Aussi, il sait se faire oublier, pas seulement par son pouvoir. Un homme de l’ombre, comme on pourrait dire, qui s’y connait en discrétion. En dehors de ses colères, qui sont exceptionelles en l’absence de autres Wolf, c’est un homme posé, délicat même. Il a le sens de la répartie, également. C’est aussi un fin lettré qui s’y connait dans les diverses choses du monde, ayant un goût prononcé pour les herbes et l’alchimie.
Filiation : Orïen (père) et Melfara (mère) Wolf. Il est le cadet de deux frères, Belredeth et Ayren. Histoire : https://world-of-ice.bbactif.com/t113-l-aine-wolf
Après l'aîné, le cadet. Je revenais chez Melfara, désireux d'en savoir plus, mais sur un autre de ses fils cette fois. Je me retrouvais à nouveau dans la cour de la ferme, et à nouveau, frappais contre la porte dans l'attente que l'on m'ouvre. Ceci ne tarda guère.
« Lieutenant Khryller, encore vous, ronchonna la vieille femme.
- Oui, encore moi. Puis-je entrer ?
- Faites. »
Elle s'écarta pour me laisser passer puis m'indiqua le même fauteuil que précédemment. Je remarquais un léger changement dans son attitude. Elle paraissait plus fatiguée que la dernière fois que je l'avais vu. Elle me proposa du thé, que j'acceptais avec plaisir.
« Sur lequel êtes-vous venu m'interroger, cette fois ?
- Khornel. L'Aigle, comme il est surnommé aujourd'hui. Je vais partir du même modèle qu'avec Belredeth, si vous n'y voyez aucun inconvénient.
- A part que vous essayez d'attraper mes fils pour les pendre sur la place publique, je ne vois aucun inconvénient. »
Elle était d'aussi bonne humeur que la dernière fois, en tout cas.
« Dites-moi, quel genre d'enfant a été Khornel ?
- Bah, c'était pas du tout le même que Belredeth, ça c'est sûr. Bel, c'était un meneur, le grand-frère que l'on appelait à l'aide. Nel, c'était plutôt l'enfant apparemment sage, calme, qui ne faisait jamais de vague. En réalité, il s'énervait très facilement, toujours pour des broutilles. Quand il était seul, il passait son temps à rêver, et ses seuls amis étaient ses frères. J'crois que les autres enfants l'aimaient pas, ils le trouvaient différent. C'est sûr qu'il criait fort, le gamin...
- Vous vouliez que Belredeth devienne un vrai homme, qu'espériez-vous pour Khornel ?
- Je voulais le voir étudier, faire ses lettres, et devenir un érudit. Il aurait été moins bêtes que les autres, qu'il ait la qualité du verbe. Vous voyez ?
- Y est-il parvenu ?
- Oui. J'avais profité de la présence d'un ménestrel pour lui payer des cours. C'est le seul qui sache écrire dans la famille, et croyez-moi, bandit ou pas j'en suis fière. »
Je buvais quelques gorgées de thé avant de reprendre l'interrogatoire. Ce serait sans doute plus court que ma dernière visite, puisqu'elle m'avait déjà dit bien des choses aux sujets de ces trois hommes.
« Comment a-t-il vécu le départ de Belredeth en apprentissage ?
- Mal. Il était déjà colérique, mais là, c'était devenu insupportable, dit-elle, en évitant de me regarder.
- Que lui avez-vous fait ? fis-je mordant. Je devinais que cela n'allait pas être gai. Lorsqu'il s'énervait, que lui faisiez-vous ? »
Son regard partit se perdre dans les flammes. J'insistais encore pour lui faire cracher le morceau.
« La neige. On l'attachait dans la neige. Ça le calmait, forcément. On le faisait rentrer juste avant qu'il ne soit trop tard. C'était l'seul moyen, sinon il gueulait comme un chien. Comme c'était toujours Orïen qui le foutait dehors et moi qui allais le récupérer, il a commencé à haïr son père et à m'adorer. Pourtant, il ne m'a jamais parlé à coeur ouvert, même si je le lui ai souvent demandé.
- Et le ménestrel ? Il n'est pas resté éternellement j'imagine.
- Figurez-vous que si. Vu que Belredeht était parti, cela avait libéré une place dans la maison. C'est cet artiste itinérant qui l'a récupérée. »
Il y eut un grincement, suivi de pas. Je me retournais pour voir le père, Orïen. C'était un homme grand, les cheveux aussi blancs que sa compagne, en plus clairsemé. Sa carrure était impressionnante, malgré son dos qui commençait à se courber sous le poids des années. Il me fit pensant à un colosse. Sur son visage ne brillait pas la moindre trace de bienveillance. Je me levais pour venir le saluer. Je lui tendis ma main.
« Je m'appelle Dorian Khryller, je suis Lieutenant. »
J'eus pour seule réponse un crachat. Puis le géant regarda sa femme et lui parla d'une voix rocailleuse.
« Je vais rester. »
Melfara alla chercher une chaise et m'invita à m'y asseoir. Je sentis une boule nouer ma gorge alors que l'homme s'asseyait à la place que j'avais jusqu'à lors occupée. Ce type m'effrayait bien plus que la vieille femme. Heureusement, son regard ne quittait pas le feu.
« Alors.. Nous en étions où ? Ah oui, le ménestrel.
- Cet enculé ? fit le vieux. Un bel enculé, ça oui. Pendant qu'on lui filait de quoi bouffer, ce chien s'amusait à dessiner n'importe quoi au charbon sur les murs que j'avais construits ! Le bel enculé... »
J'étais choqué par son langage, mais au moins je savais qu'il ne mentait pas. A moins de très bien jouer son rôle.
« Hum. Ensuite ? demandais-je, soulagé de voir que Melfara répondait.
- Ensuite Ayren a disparu, Bel et Nel sont partis à sa recherche, à leur retour ils n'étaient plus les mêmes etc. Ça, vous le savez déjà.
- En effet. Parlez-moi de Khornel, à ce moment-là.
- Le plus étonnant, c'était ses colères. Elles avaient disparu. J'ignore si c'était parce que Bel était de nouveau là, ou s'il s'agissait de ce qu'il s'était passé lorsqu'ils cherchaient Ayren.
- Après, cette bande de petites merdes a foutu le camp ! clama Orïen. Cinq ans ! Bordel, cinq années sans donner signe de vie ! Et puis les voilà qui reviennent, tout changé, tout beaux, tout gentils, comme s'il ne s'était rien passé ! »
J'étais de plus en plus mal à l'aise. Le fait qu'il était franc n'enlevait rien à l'indécence d'une telle rage. Je notais que la colère de Khornel pouvait bien venir du caractère du père. Je comprenais également qu'avec un homme pareil, on ne pouvait que devenir fort, ou bien mourir sous les coups. J'imaginais sans peine les bleus qu'ils avaient dû recevoir après les claques... Melfara n'était pas particulièrement courtoise, mais à côté de son mari, elle passait pour un ange.
« Je leur en aurais foutu de ces paires de baffes ! ajouta-il, après un temps. Un autre s'écoula avant qu'il ne poursuive. Ils étaient tout de même bizarres. Un truc clochait chez eux, ou plutôt l'inverse. Ils avaient trouvé quelque chose, et ça les avait rendu plus forts. J'sais rien de tout ça, mais les gosses n'étaient plus des gosses.
- Khornel était gentil, mais son sourire semblait être plein de crocs.
- Ouais, un quelque chose de ce genre. Fin ils étaient plus mes gamins. Depuis c'jour, ils sont plus des Wolf.
- Vous croyez ? » osais-je.
Son regard venimeux m'effleura avant de retourner dans le feu. Désormais, il m'apparaissait plus gâteux qu'autre chose, à regarder ainsi les flammes, presque avec hébétude.
« On aurait dit un corbeau. On l'appelle Aigle, mais Corbeau ça lui serait mieux allé. Ou Vautour... Le salaud ! Il nous remplissait les mains de miel, mais c'était de la merde tout ça !
- Je ne suis pas sûr de comprendre...
- Putain, la ramenez pas ! »
Il se tourna franchement vers moi, le regard fou. Je décidais de le classer définitivement dans la catégorie des dingues. Des dingues dangereux. Sa femme eut la gentillesse de lui prendre la main, espérant le calmer un peu. Il la regarda alors, dans les yeux.
« Melfara, dis-lui !
- Orïen, il sait déjà.
- Que sais-je ?
- ...
- Mel ! Cause-lui ! Moi je me casse ! »
Effectivement, il se leva et prit la porte, la faisant claquer rudement. La vieille dame ne me regarda pas, plongée dans le silence. Je réitérais ma question.
« Que suis-je censé savoir, Mme Wolf ?
- Je pense que vous êtes déjà au courant, mais Khornel a apprit je-ne-sais comment à manier les herbes. Il nous concoctait des trucs dans la réserve, des potions. Il allait faire des ballades, cueillait dans les champs, puis il s'enfermait là-dedans pendant des heures. Quand il en ressortait, il nous donnait des fioles. Je me souviens que la vert pâle, elle contenait un remède contre la toux. On en a souvent prit, c'était efficace.
- Mais il ne faisait pas que des remèdes. C'est cela ?
- Oui. Un jour, il nous a ramené un flacon, minuscule. Il nous a dit que si on avait un problème, une goutte de cette chose tuerait n'importe quel homme qui en boirait.
- Vous en avez fait usage ?
- Jamais. Je ne voulais pas avoir un meurtre sur le dos, et je ne voulais pas non plus que mon mari vive avec ce poids. Croyez-le ou nom, ça lui aurait pesé une telle chose. Je sais qu'il n'est pas un tendre, mais il respecte la vie humaine et ne tuerait pour rien au monde.
Je n'étais pas convaincu, mais je devrais m'en contenter. Avoir la confirmation que Khornel Wolf était bien un empoisonneur me permettrais de relier quelques affaires sur lesquelles j'avais encore des doutes. D'ailleurs, ils devaient sans doute se financer grâce aux talents d'herboriste et d'alchimiste du cadet. Ce genre d'individu ne courrait pas les rues, surtout qu'étant un malfrat, il devait profiter du marché noir pour vendre des produits illicites, comme certaines drogues.
« Que pensez-vous de votre fils ?
- Je vous l'ai dit : il est ma fierté, autant que les autres, sinon plus puisqu'il sait lire et écrire.
- A ce sujet, vous pourriez identifier son écriture ?
- Oui, j'imagine. »
Je lui montrais la lettre que j'avais précédemment trouvée dans le coffre de Belredeth, à l'étage de cette même maison. Elle fit un signe de dénégation.
« Ces lignes ne sont pas les siennes.
- Merci. »
Je finissais mon thé d'une gorgée, et reposait la tasse.
« Vous avez quelque chose à ajouter ?
- Non. Pas que je sache.
- Très bien. Dans ce cas, je vais vous laisser. »
Je me levais et tournais les talons. Alors que j'allais ouvrir la porte, une main noueuse me saisit le bras.
« Attendez. »
J'attendis. La vieille femme alla fouiller dans une armoire, et revint avec une toute petite fiole. Elle me la fourra dans la poche, désireuse de s'en débarrasser, de toute évidence. Je n'avais pas besoin de demander pour savoir que c'était le poison mortel concocté par son fils. Après ce geste inattendu, je partais, savourant les nouvelles informations que je venais d’acquérir.
Animal possédé : M’Elanoë, morgouelle au pelage blanc. Comment avez vous connu ce forum ? Avez vous des choses à nous informer sur vous, votre présence sur le forum, des réclamations, des conseils, n'importe quoi : Je suis aussi Belredeth, pour ceux qui n'auraient pas encore compris :p Autre chose ?
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